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- [ON A RENCONTRE] ARCHIPEL : " De l'electro - pop sexy ... "
Posted by : Nicolas Poço
12.8.13
Une table basse, des poufs, du vin et un micro, le tout dans une petite ville cachée au milieu des vignes bordelaise. A l’occasion du festival Vie Sauvage, le coup de cœur PQTEM, nous avons eu le plaisir de papoter chaussures roses, disco et amour avec Charlotte et Benjamin, membres du groupe qui suit. Ils sont le futur de la pop made in France. On a rencontré ARCHIPEL !
• Donc on va commencer par les bases, j’ai lu que vous vous étiez connu au lycée, ça commence a faire tout ça !!
Charlotte : C’est vrai ! Mais pour être précis, on n’était pas tous dans le même lycée. Gérard nous a rejoint il y a trois ans. On l’a rencontré lors d’un festival en Ecosse avec notre ancien groupe.
• Et pourquoi avoir accueilli un nouveau membre dans votre groupe ?
• Et pourquoi avoir accueilli un nouveau membre dans votre groupe ?
Benjamin : Ahh, une histoire d’amour…
Charlotte : En fait je suis tombé amoureuse de Gérard pendant ce fameux festival Ecossais. On était chacun avec son groupe, on a créé des liens, il est venu en France avec nous et a ensuite très vite intégré Archipel. Il y avait déjà du changement dans l’air, puisque nous venions changer de nom…
Benjamin : On avait déjà le désir de monter un nouveau projet. On voulait sortir de ce style folk, on souhaitait un projet plus électronique. Et c’est vrai que l’arrivée de Gérard a bien aidé… Il a amener une touche disco, et synthétique aussi. On a fini par complètement oublier les instruments au final. On ne retrouve plus que de la guitare maintenant, alors qu’avant on avait sur scène un violoncelle, un violon, un accordéon etc…
• Et ça vous manque pas un peu ce coté très instrument brute ?
Charlotte : Non, personnellement pas du tout. J’ai l’impression qu’on se fait plus plaisir, qu’on assume plus notre musique …
Benjamin : … Après nous deux, on est chanteurs ! Donc nous sommes moins touchés par ce changement.
Ca change tout de même la façon de faire de la musique qu’on soit chanteur ou pas…
Charlotte : Ca change aussi la réception du public et c’est ça qui, je pense, nous a apporté à benjamin et moi. Les gens dansent beaucoup maintenant, ils s’expriment différemment. Ils n’ont pas juste avec un regard bienveillant, un peu posé, un peu léthargique. Y’a du mouvement devant nous, et c’est très agréable !
Avec ce coté fougueux du public, c’est plus facile pour nous d’atteindre une espèce de transe qui nous est cher.
• Justement, quelle est votre vision de la musique ? Pourquoi avoir fait de la musique, ou du chant plus précisément ? Vous avez pris des cours ou pas du tout ?
Benjamin : Alors le chant, avec charlotte on se connaît depuis le collège, on a commencé à chanter très tôt ensemble. C’était à l’époque juste l’idée d’aller sur la plage et chanter qui nous plaisait. Après on a commencé à s’enregistrer, assez tard à vrai dire, à transformer nos voix avec des filtres naturels.
Charlotte : C’était plus sous formes d’expérimentations. On se mettait sous des ponts pour trouver de nouvelles acoustiques, à l’oreille, en n’y connaissant pas grand chose en plus. C’était des moments de grâce ! Et après effectivement benjamin s’enregistrait sur un enregistreur cassette, et ça a permis d’ouvrir des possibilités assez énormes. Et à partir de la, on a rencontré Amaury... Tout s’est fait très naturellement en fait.
Benjamin : Après on a enregistré plus professionnellement. C’est vrai que du coup il y a eu tout un processus avant de vraiment s’enregistrer. Je me souviens au départ, je voulais toujours faire des concerts sans micros, c’est pour dire à quel point on était à l’ouest ! Mais c’est vrai que l’on n’a pas eu des cours de chant, ni même de logiciel…
• Aujourd’hui votre projet a pris pas mal d’ampleur, on entend parler de vous régulièrement. Y’a eu un déclic ? Qu’est ce qui fait qu’Archipel commence à exploser ?
Benjamin : C’est difficile à dire… A un moment donné, on a commencé à parler du projet, et c’est vrai que d’en parler ça permet de définir de quoi on avait envie, et de quoi on avait besoin. On a eu besoin de travailler avec d’autres gens, comme pour la scénographie ou pour le graphisme. Bon là je parle du coté visuel du projet, histoire d’avoir une espèce de coquille, de lui donner un traduction visuelle. Ca permet de savoir vraiment ce qu’on fait, de commencer à faire de la promo, des radios etc… C’est vrai que oui, au bout d’un moment on fini par vraiment définir ce projet. Et du coup je pense que comme on communique réellement maintenant, le projet existe ! Avant on tournait sans jamais en parler. Ce n’était que des petits concerts…
Charlotte : Y’a pas eu de communication grandiloquente. Aujourd’hui, je pense qu’on veut aussi se faire plaisir, c’est quelque chose qu’on avait envie de mettre en place, de faire un clip, d’avoir comme l’a dit benjamin une vraie identité visuelle.
Pourtant avec Uncle Jelly Fish vous avez eu l’occasion de faire un festival en Ecosse par exemple. C’était donc un projet qui était pas mal aboutit quand même !
Benjamin : Au niveau de l’aboutissement, je pense que oui, c’était là, mais ce n’était pas accompagné. On ne se rendait même pas compte de comment on faisait vraiment les choses. C’est avec du recule que, personnellement, je me rends compte que c’était des histoires de compromis. Par exemple sur l’album, il doit y avoir que trois morceaux que j’aime vraiment. C’est parce que on est un groupe. Enfin à l époque c’est ce que je me disais. On est un groupe donc il faut forcement faire des compromis, faire plaisir aux autres. Aujourd’hui, je pense que l’on se connaît vraiment tous mieux et on sait tous de quoi l’autre a besoin. Du coup on en est plus du tout à ces fameux compromis. On fait vraiment les choses qu’on aime, et que l’on veut faire ensemble.
• Et un projet solo, chacun de votre coté, envisageable ou pas du tout ? Ou au contraire c’est le groupe avant tout, c’est votre façon de voir et de faire de la musique.
Benjamin : Moi, je me consacre uniquement à Archipel. Dans le groupe, Gérard a Babe, son projet parallèle, pareil pour François et Amaury. Donc du coup nous aussi, on a des petits projets a coté. Moi je fais pas mal d’enregistrement juste avec ma voix. Mais je sais très bien que j’en ferais pas un projet, parce qu’un projet faut le défendre, en parler etc.. Et ça ne m’intéresse pas, tourner seul ce n’est pas mon délire ! Apres pourquoi pas avec quelqu’un d’autre, j’aimerai bien faire de la musique avec mon copain par exemple…
Charlotte : Franchement oui c’est tout à fait envisageable de faire tous des choses un peu en solo. C’est ce que fait déjà Gérard d’une certaine manière. Même si lui aussi a toujours su qu’il fallait s’entourer, enfin ça ne l’intéresse pas d’être seul sur scène et faire des boucles et des samplers. Mais je pense qu’on y a tous déjà pensé, si l’occasion se présentait, on le ferrai aussi mais pour l’instant, il y a quelque chose de pas terminé avec Archipel. On n’a pas d’album, donc dans les faits ce n’est pas encore aboutit. Je pense qu’il faut prendre une vitesse de croisière dans son propre groupe, pour ensuite pouvoir investir dans autre chose. Moi on m’a proposé de faire des collaborations avec notamment des étudiants de l’école des beaux arts de bordeaux, de poser ma voix sur leur son. Ca m’intéressait, j’ai tenté de le faire, je me suis pas forcer, je me suis pas mis une grosse pression mais ce n’est pas pour l’instant ce qui me fait le plus kiffer !
• Justement, parlons de ce fameux album, il y une date de prévu pour sa sortie ?
Benjamin : Non, il n’y a pas de date de prévue. Là on a juste une démo, une maquette. On voudrait pouvoir tout reproduire. Donc là, ça va être pour cet été. On va essayer de boucler ça fin aout. Et donc du coup, approximativement, ça serait pour le printemps 2014, enfin je dis ça, sans savoir avec qui, sans savoir comment etc...
• Et cet été, des concerts en prévision ?
Benjamin : Non pas tellement. Justement on a prévu de se consacrer à l’enregistrement de l’album. On sort d’une grosse période de concert avant cet été, comme le Printemps de Bourges par exemple (Cqfd : gagnant du prix coup de cœur du festival). Et puis là on peu pas trop faire de festival parce que justement on n’a pas d’album à défendre. Et donc du coup, on ne pense vraiment qu’a l’album.
• Pour les gens qui ne vous connaissent pas trop, si vous deviez vous définir en deux ou trois mots, ça donnerait quoi ?
Charlotte : Electro-pop sexy ! Ou dancefloor… Bon ça fait quatre !
Non franchement c’est difficile de prendre du recul sur sa propre musique. Nous elle nous plait notre musique donc on va dire que des trucs cools.
Benjamin : Nos morceaux en live fonctionne un peu deux par deux. On passe d’un genre à un autre. Par exemple les débuts de nos concerts sont plus ambiants, plus expérimentaux. Nos derniers morceaux sont plus dance, voir même techno…
Charlotte : On essaye de faire des sets magnétiques, qui montent peu à peu. Mais ça c’est vraiment pour le live. Pour la musique, c’est plus compliqué.
Benjamin : Notre Musique est Créolisé !!
• Si je vole votre IPod, je retrouve quoi dedans ?
Charlotte : De la world music, du R’n’B… Je ne sais pas trop quoi dire, on écoute beaucoup de chose. Moi, depuis quelque temps je suis plus Mikky Blanco, Ciara et Dr. Buzzard’s And The Original Savannah Band. En pas mal de disco aussi.. Mais on vient un peu de partout donc on écoute tous de la musique différente !
Benjamin : Moi en ce moment, c’est Austra !
• Originaire de Saintes, mais déclaré comme groupe bordelais ?
Charlotte : Oui en fait on est entre les deux villes. On s’est rencontré au lycée à Saintes, c’est là que vivent nos parents, mais c’est vrai que la plupart d’entre nous on fait leur études a bordeaux, donc maintenant on est tous sur bordeaux…
• On retrouve de plus en plus de formations pop à bordeaux ou ailleurs en France, depuis quelque année, c’est vrai que ça tourne pas mal. Un avis sur le sujet ?
Charlotte : Pour bordeaux c’est bizarre de dire ça parce qu’il y a une vrai héritage rock. Mais c’est vrai qu’en ce moment on retrouve beaucoup de pop française. Par exemple, Petit Fantôme c’est pour moi un vrai coup de cœur pop avec Stave. Une mixtape vraiment top !
• Bon pour résumer et conclure en beauté ! Un album au printemps…
Charlotte : … En 2014, mais rien de bien précis. Mais c’est sur il sera là !
Info supplémentaire, si vous êtes en Angleterre le 23 aout, sachez que le groupe Archipel sera au Festival Shambhala.